Ustilago utriculosa (Nees) Tul.

  • Filed As

    Ustilaginaceae
    Ustilago utriculosa (Nees) Tul.

  • Identifiers

    NY Barcode: 3014230

    Occurrence ID: dafc9a34-3756-4fbb-8d23-9b73b02715ed

  • Feedback

    Send comments on this specimen record

Plantes Cryptogames de France
Par J. B. H. J. Desmazières.
«
83a Uredo utriculosa, Duby, Bot. (Passé au sublimé corrosif .J
Uredo Bistortarum , var, Ustilaginea, De C. Fl. fr. Supp. Caeoma utriculosum, Nees, Syst.
—• Link, Sp. Cette espèce attaque les fleurs et les fruits de plusieurs Polysonum. Nord
de la France.
Les Uredo, les Puecinia, les Æcidium et généralement toutes les productions nommées Champignon» êpiphyUes
et que Fries appelle Entophyies, ne sauraient être «suivant Unger, (Die Exaniheme, etc.), considérées comme du
véritables Cryptogames, mais bien comme des créations pathologiques, ou des maladies de l'épi derme des
végétaux sur lesquels on les remarque. Toutes les plantes qui n'ont pas un véritable épiderme, tels que les Algues
elles Lichens, en sont entièrement dépourvus. Ce u’est que dans les Fougères qu’on les remarque d’abord. Dans
les Phanérogames leur nombre et leurs formes varient oeaucoup, mais elles ne se trouvent jamais que sur les
organes où les fonctions vitales se font avec le plus d’énergie et particulièrement sur les feuilles. La plupart des
Urédinées ne se développent qu’à leur face inférieure, qui, comme on l'a remarqué, est pourvue du plus grand
nombre de stomates. Dans les Euphorbiacées, les Ombellifères cl quelques autres familles où l’on observe des
stomates sur les tiges, les Urédinées couvrent cet organe. De ces observations et de beaucoup d'autres trop étenJucs
pour être rapportées , le docteur Unger croit pouvoir conclure que les Entophyies sont des maladies des stomates,
résultant d’un trouble des fonctions respiratoires. Il énumère ensuite les causes prédisposantes de ces maladies;
les unes tiennent à l’organisation de l'espèce, du genre ou même de la iamille; les autres appartiennent à l'âge
de l'individu, à ses parties plus ou moins rapprochées du sol, à la constitution atmosphérique, à la localité, au
climat, etc. Il nous est impossible de suivre ici l’Anteur dans les nombreux détail* qu’il expose pour expliqacrla
formation des Exanthèmes , pour en donner la nosographie et pour établir que les différens genres connus soas
les noms d'Uredo, de Puccinia, etc, ne sonl que des degrés divers du développement d’une seule maladie. Nous
rcpvoyons donc à l’ouvrage même, qui forme un volume in-8 °, avec figures, publié à Vienne en i853. Les
Botanistes que cette partie de la Mycologie intéresse, trouveront un extrait du travail d'Unger dans les Annales
des Sciences naturelles, octobre, i834.
Long-temps avaut cette publication allemande, Turpin a écrit, dansson Organographie végétale, que les Uredo,
les Æcidium, etc., sont formés par une grande réunion de vésicules élémentaires (Globuline), altérées et extra-
vasées , eu prenant un développement monstrueux sous l'épidcrme des végétaux. Suivant Guidon, l'effusion de la
Globuline serait produite par la piqûre d’une petite larve, qu’il soupçonne appartenir aux Diptères, mais qu'il n’a
pas encore eu la satisfaction de voir dans l’élat d iusecte parfait,
Cet exposé suffira , sans doute, pour faire apprécier l'importance d'observations qui ont pour but de découvrir
ce qui différencie une production pathologique o’une Cryptogame. d’indiquer les passages de l’une à l’autre el la
limite qui les sépare. Dans l’intérêl de la science, il serait à désirer que les recherches des Auteurs que nous
venons de citer fussent poursuivies avec persévérance, afin de faire disparaître, s’il est possible, les incertitudes
qu'elles laisseut encore après elles. En allcudant, nous pensons que si l'on ne voulait plus distinguer plusieurs
genres de Tordre des Urédinées et, sur-tout, si l’on s’empressait de confondre ses espèces, on ne saurait plus à la
fin où s’arrêter, et l'on serait obligé, peut être abusivement, de rayer de nos catalogues une foule de productions
accueillies dans les herbiers. Du reste, si plus lard il est bien démoutré qu elles sont des cas pathologiques, elles
mérilerout qu’on les y conserve encore , Ü côté des plantes qui les présentent.