Polysiphonia urceolata (Lightf. ex Dillwyn) Grev.
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Filed As
Rhodomelaceae
Polysiphonia urceolata (Lightf. ex Dillwyn) Grev. -
Collector(s)
Collector unknown s.n.
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Location
France. Brest, Cherbourg, Saint-Malo.
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Identifiers
NY Barcode: 02223074
Occurrence ID: fb97758f-8cff-4a91-a7a5-778e7021e32f
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Exsiccatae
Exsiccatae Number: 1207
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Feedback
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Kingdom
Algae
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Division
Rhodophyta
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Class
Florideophyceae
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Order
Ceramiales
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Family
Rhodomelaceae
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All Determinations
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Region
Europe
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Country
France
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Locality
Brest, Cherbourg, Saint-Malo
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Distribution
C*QLAJMSlA-~-—
-Ü{WiVER8l"Î'i>^
1207 Grammita urceolala , Bonnem. Ess.
( COLUMBIA
VPWvEBsrr*
Conferva urceolata, Dillw- Syn.—Sm. Engl. Mot.—Hutchinsia urceolata, Hook. Fl.
Scott. — Ag. Syst. et Spec. alg. (Non Lyngb. Tent.)—Polysiphonia urceolata, Grev. Fl.
Edinb. —* Duby y Bot. gall. , 2.0 et 3.“ Mém. sur les Cér.—Hook. Engl. fl.
Brest, (Crouan); Cherbourg, (La Pylaie); Saint-Malo, (Lenormand).
MM. Crouan se sont livrés, sur cette espèce, à des observations intéressantes qui prouvent, jusqu’à l'évidence,
que la fructification appelée anthospermique reproduit la plante comme la fructification conceptaculaire. Ils mirent
dans un vase, de forme ovée et rempli d’eau de mer, un pied de Grammita urceolata encore fixé sur une pierre, et
dont la racine était dans un état parfait d’intégrité. La plante, parée de la couleur rose la plus vive, offrait à l’œil
armé d’une bonne loupe, de nombreux anthospermes ou grains globuleux, d’une couleur intense, contenus dans
les articles renflés de l’extrémité des rameaux. Pendant plus de huit jours, la dissémination de ces grains se fit par
la déhiscence latérale des articles qui les renfermaient, sans néanmoins laisser aucune trace de l’issue par laquelle
ils s’échappaient ; mais dès les premiers jours, les parois et le fond du vase s’étaient tapissés d’une quantité innom-
brable de ces grains ou anthospermes qui, vus à la loupe, avaient une forme tout-à-fait sphérique. Ils étaient ceints
d’un anneau translucide, analogue à celui de tous les Ceramium, et leur centre était colore d’un pourpre magnifique.
Ils excrétaient un fluide mucilagineux qui enveloppait la matière pourpre d’une atmosphère nébuleuse. Le cercle
translucide disparut ensuite presque entièrement et, à cette époque, les grains sphériques prirent une teinte vert-
jaunâtre due à ceux qui avortèrent; la mucosité se dissipa et, au bout de 6 à 8 jours, ces grains avaient subi une
métamorphose dans leur forme : les uns étaient ovoides, les autres pyriformes. Quarante jours après leur dissémi-
nation , MM. Crouan les examinèrent de nouveau et virent, avec joie, qu’ils s’étaient développés : les uns, moins
avancés, n’offraient qu’un filament organisé comme la fronde mère, tandis que d’autres présentaient deux filaments
opposés, l’un faisant les fonctions de système inférieur. Toutes ces métamorphoses avaient eu lieu sans aucune rupture
et seulement par extension du tissu. Quant aux gongyles pyriformes renfermés dans les conceptacles de cette espèce,
ces messieurs n’ont pu les voir se développer, quoique la nouvelle plante, soumise à cette expérience, fut vivante et
munie de ce mode fructifère ; nos habiles observateurs n’ayant pas été assez heureux pour la trouver fixée à une
pierre, avec sa racine dans un état d’intégrité nécessaire.
MM. Crouan ont encore, depuis peu de temps, renouvelé leurs expériences curieuses sur l’espèce qui nous
occupe et, dans leur lettre du 9 novembre 1841, nous trouvons le passage suivant qu’ils ont bien voulu nous auto-
riser à publier sous leur nom : « Les observations que nous avons faites, à plusieurs reprises, sur la dissémination
et le développement des anthospermes du Grammita Brodiœi, du Grammita urceolata et de plusieurs autres genres,
(Voy. Duby, 3/ Mémoire sur les Céramièes, tab. 1 , f. 2 et 3.) nous prouvent, jusqu’à l’évidence, que l’anthosperme
se développe sans rupture aucune. Il y a donc eu méprise de la part de M. Agardh fils , au sujet de ses Sphœrospores,
et nous sommes portés à croire que ce savant, après nouvel examen , sera le premier à la reconnaître ; car, sans
doute comme nous, il cherche la vérité. Il est probable que M. Agardh, trompé par le phénomène que présente
le gongyle qui, en quittant le filet hyalin qui le tenait attaché à la capsule , prend de suite la forme sphérique, il
est probable, disons-nous, que M. Agardh a tiré de cette observation que nous avons faite fréquemment, la théorie
de ses Sphœrospores ; car s’il était vrai que le Sphcerospore fut une capsule contenant quatre “ rules, celles-ci, une
fois sorties, devraient laisser voir leur enveloppe ; puis chacune de ses sporules, comparée-à, un Sphcerospore non
rompu, devrait paraître quatre fois plus petite que ce dernier ; il nous semble donc qu’il serait très-difficile de les
confondre. Malgré nos minutieuses observations, nous n’avons jamais vu la séparation totale des cellules triquètres
d’un Sphcerospore et leur passage à l’état sphérique. Nous avons vu, au contraire, 4e prétendu quadrispore se déta-
cher du filament hyalin qui lui sert comme de cordon ombilical, tomber au fond du vase, sans se diviser, puis, au
bout de quelques jours, se développer par extension de la membrane hyaline qui l’entoure, absolument de la même
manière que nos gongyles pyriqnes qui deviennent tous sphériques, comme nous l’avons dit plus haut, en quittant
le filament qui servait a leur nutrition. » •
Ces faits importants, si bien constatés par deux Algologues consciencieux dont l’exactitude des observations est
généralement reconnue, nous dispensent de répondre aux reproches que, dans un travail sur les Algues de la mer
rouge, M. Decaisne a cru pouvoir nous adresser, quoique toujours, nous ayons été l’historien fidèle des faits observés
par nos savants amis. Ces faits, du reste, ne sont pas nouveaux: lorsque nous les mentionnâmes, ils avaient été
signalés, comme nous le dîmes alors, dans le troisième Mémoire de M. Duby, que M. DecaiSne devait citer dans
cette circonstance. *
Plantes Cryptogames de France
Par J. B. H. J. Desmazières.
NEW YORK BOTANICAL GARDEN
02223074
02223074
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